C’est sur le thème « Slamer l’instant » que s’est tenue la première édition du festival international Slamouv à Brazzaville. Elle a rassemblé quatorze artistes venus de cinq pays : la République démocratique du Congo (RDC), la Côte d’Ivoire, le Gabon, le Cameroun, le Tchad et la République du Congo, pays hôte.

Cinq jours d’ateliers, quatre rencontres professionnelles, trois soirées de spectacle, deux sites, c’est ce que l’on peut retenir de la première édition du festival international Slamouv, rencontre internationale du slam au Congo, qui se veut être une tribune de partage, de réseautage, d’ouverture au monde, de jumelage artistique entre les villes, organisée par l’association Slamourail que préside Mariusca Moukengue. Sa vision : faire briller le slam d’ici et d’ailleurs.

« Les mots, aussi puissants ou profonds soient-ils, ne sauraient exprimer ma gratitude en cet instant d’enfantement de ce rêve, … Ce festival aurait porté le nom de mon grand-père Ngongui, véritable amoureux des mots qui, jusqu’aux dernières minutes de sa vie, a continué de lire et d’écrire jusqu’à épuisement, jusqu’à ce que récemment il me précède de l’autre côté de la vie ! Mais sachant que mon grand-père était un gisement de bonne humeur et d’audace, il nous a semblé logique de lui rendre fier et immortaliser ses valeurs autour d’un festival rassembleur, qui mettrait en mouvement l’amour des mots, de la poésie du slam », a déclaré Mariusca Moukengue, directrice générale du festival international Slamouv, lors de la cérémonie d’ouverture.

 Pour elle, l’Afrique en général et le Congo en particulier regorgent tant de talents, qu’il devient impérieux à ce jour de mettre sur pied ce festival qui a pour but de servir de plaque tournante d’expression poétique au Congo, dans la sous-région et en Afrique. « C’est ainsi que la soif de vouloir donner vie à ce rêve a été partagée par plus d’un. C’est ainsi qu’on assiste à la naissance du festival international Slamouv… Ce soir, en plus de ma casquette d’artiste slameuse et comédienne, s’ajoute celle de directrice générale du festival Slamouv et ceci ne saurait être possible si le rêve n’avait pas été partagé. Oui, nous avons le droit de rêver, mais l’obligation de donner de la chance à nos rêves de prendre vie, en brisant les chaînes de la passiveté, en ouvrant le champ des possibles et en habitant le rêve », a ajouté la directrice générale du festival international Slamouv.

Un programme riche et varié

Les activités de ce festival international s’inscrivent autour des concerts slam, ateliers de formation, rencontres professionnelles. Se sont produits pour cette première édition, Cilia Jules (Pointe-Noire/ Congo), Aristote slameur (Pointe-Noire/ Congo), Amee (Côte- d’Ivoire), Epiphanie Nodjikoua (Tchad), Gilles Douta (Pointe-Noire/ Congo), Fredo (Brazzaville/ Congo), Guer2mo (Brazzaville/ Congo), Katos Katos (Brazzaville/ Congo), Micromega (RDC), Benaja (Brazzaville/ Congo), Espérance Miland (Pointe-Noire/ Congo), Naelle Sandra Nanda (Gabon), Lydol (Cameroun) Black Panther (Congo).

En prélude au festival, Mariusca Moukengue et son équipe ont organisé un atelier slamouv dédié à ceux dont la chaleur de l’apprentissage à travers le partage ne s’éteint jamais. Après appel à candidatures, trente artistes ont été retenus à participer à cette formation slam. Elle a été animée par la slameuse gabonaise, Naelle Sandra Nanda, et le Congolais Micromega aux ateliers Sahm, partenaire du festival. Les participants ont eu droit à des voyages poétiques, dont les apprenants ont eu la joie de présenter en restitution aux ateliers Sahm.

Les rencontres professionnelles, quatre au total, étaient aussi au rendez-vous. En effet, conscient que le talent ne suffit pas pour faire des artistes, des conférences professionnelles ont été organisées aux ateliers Sahm, notamment « Le management artistique », animée par Luc Mayitoulou, directeur de Zhu culture ; « Comment booster sa carrière artistique grâce au Personnal Branding ? » animée par Elwin Gomo, directeur de Elwin Impact, aux ateliers Sahm ; « Comment distribuer la musique sur les plateformes digitales ? » par Beril Nzila représentant Congo, RDC, Gabon de la plateforme Believe Africa ; « Slam et droit animé » par Koussiama Ngouadi, associée gérante, juriste et directrice de Axek consulting, aux ateliers Sahm.

La cérémonie d’ouverture de ce festival a connu la participation de l’ambassadeur chef de délégation de l’Union européenne en République du Congo, Giacomo Durazzo, des représentants des ambassadeurs, du directeur des Instituts français du Congo (IFC) Lionel Vignacq, du directeur de l’IFC de Brazzaville, Régis Segala, et du directeur général de l’hôtel Pefaco, Alexandre Becher, partenaire majeur de cet événement, y compris du représentant du sponsor officiel Stark. 

Bruno Okokana

Légendes et crédits photo : 

1- Mariusca Moukengue entourée de ses invités / DR 2- Les artistes posant à l’issue du festival /DR

Source : ADIAC CONGO (LES DEPECHE DE BRAZZAVILLE)

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